Quel est le rapport entre notre économie moribonde, notre Souveraineté Numérique, et les investissements massifs des USA dans l’armée et la conquête spatiale dans les années 40, 50 et 60 ? Aucun lien direct, en apparence…(Crédits : DR) Par Gaël Duval, entrepreneur
Prenons un jeune geek des années 70, le dénommé Steve Wozniak, qui a co-fondé le géant Apple[1]. Son père, Européen émigré aux USA, travaillait alors pour Lockheed au développement de missiles, comme beaucoup des parents des amis geeks de Steve. C’est cette bande de joyeux drilles[2] qui a lancé l’industrie de l’informatique personnelle: la concentration d’ingénieurs de haut vol dans cette partie du monde était un terreau fertile au développement technologique. C’est dans cette région que sont nés la plupart des géants privés du numérique. Continuer la lecture de « La Tribune : Pour redynamiser notre économie, nous devons conquérir notre souveraineté numérique »
Pierre Bellanger, PDG fondateur de Skyrock, auteur d’un livre sur la souveraineté numérique, lance un cri d’alarme et rappelle la nécessité d’étendre la République au cyberespace.
PDG fondateur de la radio Skyrock, Pierre Bellanger est l’auteur de la Souveraineté numérique (paru chez Stock en 2014), un concept qu’il a été parmi les premiers à introduire dans le débat public en France. Ce partisan d’une régulation forte de l’Etat sur un sujet qu’il considère éminemment «régalien» alerte sur les dangers de captation de la valeur économique générée par le numérique au seul profit d’une poignée de géants, tous américains, imposant leurs écosystèmes technologiques et confisquant nos données. Continuer la lecture de « Pierre Bellanger : “Utiliser le réseau avec les garanties et libertés de son propre pays” »
La souveraineté en démocratie est une loi commune choisie par tous sur un territoire donné. Cette souveraineté instaure un droit qui garantit notre liberté. La souveraineté numérique, c’est l’extension de la République au cyber-espace ; c’est donc utiliser le réseau et les libertés de son propre pays. Voilà la définition donnée par Pierre Bellanger, auteur du livre “la souveraineté numérique” aux éditions Stock en 2014. Est-on toujours alors souverain ? Bien évidemment non. Quelles sont donc les solutions envisageables ?
Dans la lignée des radios libres, Skyrock, fondée en 1986, prend son envol dans le milieu des années 1990 en choisissant une voie radicalement nouvelle, celle d’un mix de musiques urbaines et d’une antenne ouverte à tous. Récit d’une aventure radiophonique.
Terrée sous sa couette, les écouteurs de son Walkman sur les oreilles, Pauline se soumet à son petit rituel quotidien. Mi-curieuse, mi-honteuse, l’adolescente de 13 ans écoute Difool et sa joyeuse bande de “Radio libre” alterner canulars téléphoniques et conseils – souvent autour de la sexualité. Nous sommes en 1997 et Skyrock bouscule le monde de la radio. Vingt ans plus tard, les anciens auditeurs, devenus adultes, s’en souviennent encore. “C’était la première fois que j’entendais parler de sexe”, se remémore Adeline. “C’était dégueu et excitant”, ajoute Raphaël. Quand ils évoquent Skyrock, ces trentenaires font tous le même constat : c’était la radio qu’on cachait aux parents, un péché mignon qu’on ne partageait qu’avec sa génération. Une antenne au parfum sulfureux, branchée et polémique, qui énervait les anciens (tant mieux) et réinventait le langage des ondes, avec des mots crus et un phrasé urbain. Un plaisir que l’on gardait parfois pour soi. Sur Skyrock, c’était libre antenne le soir et rap la journée. Un cas unique sur la bande FM. En cette fin des années 1990, les adolescents se reconnaissent dans une station qui parle comme eux et pousse loin le curseur de la liberté de ton.
Le Figaro27 Jun 2016PROPOS RECUEILLIS PAR ENGUÉRAND RENAULT @erenault
Crédits photo : Ulysse Guttmann
Jean-Paul Baudecroux, PDG de NRJ Group, et Pierre Bellanger, PDG de Skyrock, reviennent sur l’affaire Fun Radio et la question de la mesure des audiences.
LE FIGARO.- Avec Lagardère, RMC et les indépendants, vous accusez Fun d’avoir fraudé la mesure d’audience. Christopher Baldelli, le patron de RTL, a répondu qu’il n’y avait que trois messages litigieux et que rien ne prouvait la fraude. Que répondez-vous ?
Jean-Paul BAUDECROUX.- Je réponds qu’au lieu de 3 messages, il y en a 105 messages qui ont été constatés par huissiers en écoutant les piges du morning de Fun. C’est le CESP, organe de contrôle de Médiamétrie qui nous a alertés et a parlé « d’une fraude massive » , organisée portant sur de nombreuses vagues d’audience. « Fun a incité les auditeurs à mentir à Médiamétrie. » Nous avons vérifié et nous avons découvert de très nombreux messages frauduleux et nous en découvrons encore de nouveaux.
Pourquoi avez-vous mis huit à mois à vous apercevoir d’une tricherie ?
Pierre BELLANGER.- Le contrat qui lie les radios à Médiamétrie mais aussi aux agences médias et aux annonceurs est un lien de confiance. Quand nous écoutons nos concurrents, c’est pour voir ce qu’ils font de bien. Nous ne recherchons pas la fraude puisque nous sommes sur une présomption de confiance. L’article 7 des statuts de Médiamétrie est très clair. « Le souscripteur s’interdit tout acte et toute initiative ayant pour objet ou susceptible d’avoir pour effet, directement ou indirectement, d’affecter les conditions de recueil par Média- métrie, des résultats d’audience. » Il y a un devoir de loyauté. À aucun moment, une radio ne doit influencer le recueil de l’audience. Médiamétrie est en train d’étudier cette fraude massive qui a eu des conséquences sur les audiences, mais a aussi impacté les agences médias, les annonceurs et les directions des programmes des radios puisque tous ont pris des décisions sur des chiffres faussés.
A la tête du groupe Skyrock, Pierre Bellanger préconise la réappropriation de l’ensemble de nos données numériques.
Samedi 21 mai, Libération organise le Forum «qui gouverne Internet?», une journée pour débattre de la souveraineté à l’ère numérique . Pierre Bellanger, fondateur et président du groupe Skyrock, participera à la table ronde «Quelle souveraineté à l’ère du numérique?». Continuer la lecture de « Libération : Pierre Bellanger “Stop au pillage des données” »
Le navigateur Chrome de la firme américaine remplace l’annuaire des noms de domaines par une copie … contrôlée parGoogle
PAR PIERRE BELLANGER, CHANTAL LEBRUMENT ET LOUIS POUZIN
Le programme que nous utili sons le plus pour aller sur Internet est le navigateur. Il nous permet de rejoindre et de consulter les sites de la Toile. Chaque site a son adresse sur le Réseau. Le navigateur la trouve grâce à un annuaire central d’adresses principales appelé« serveur racine de DNS » (pour dom a in name system). Ce répertoire de référence est géré par une société, l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), placée sous l’autorité de l’Etat américain. Continuer la lecture de « Comment Google a changé l’Internet sans vous le dire »
Mohamed Sayah, alias Momo, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 31 ans. Il a animé pendant 15 ans l’émission Radio Libre aux côtés de Difool. Pierre Bellanger, PDG et fondateur de la station, se souvient d’un jeune homme “chaleureux” et “très courageux”.
Les auditeurs de Skyrock, actuels ou anciens, ont le coeur lourd. L’animateur Mohamed Sayat, plus connu sous le nom de Momo, est mort à l’âge de 31 ans des suites d’un cancer du cervelet. Son décès, survenu dans la nuit de samedi à dimanche, a été annoncé sur Twitter par Laurent Bouneau, le directeur général des programmes de la station. “L’équipe de Skyrock est dévastée”, écrit-il dans son tweet. Le message, posté à 23 heures, a été très largement commenté par les internautes. Tous font part de leur grande tristesse.
Internet est notre nouvelle maison. Une part croissante de nos vies s’y passe. Qui imaginerait aujourd’hui une entreprise sans accès au réseau numérique, une journée sans mobile ? Le réseau a le potentiel d’un gigantesque bond de croissance et de qualité de vie. Il changera nos emplois, nos vies et nos destins. Alors, nos meilleurs talents relèvent le défi. Les pouvoirs publics les soutiennent et financent les infrastructures pour connecter le territoire. Continuer la lecture de « Le Point – Pierre Bellanger : pourquoi un Commissariat à la souveraineté numérique »
Pierre Bellanger, PDG de Syrock, est intervenu au CHECy le 13 novembre 2015.
Pierre Bellanger, PDG de Skyrock, est intervenu au CHECy le 13 novembre 2015.
Extraits de sa conférence sur la souveraineté numérique :
« Nous ne sommes pas souverains sur le réseau, nous sommes, sur la plage, des enfants qui élèvent des barrages en sable contre la mer qui monte… Internet n’est pas un nouveau secteur économique, Internet ne complète pas notre monde, il le remplace !
Internet est surtout une extension de la nation américaine, une extension politique, scientifique, militaire, dont le moteur est le renseignement. »
« Nous sommes comme les dindes qui pensent jusqu’à Noël que tout le monde s’affaire pour leur bien-être. » (…)
« Notre constitution, même confirmée par la Cour Européenne, ne s’applique pas aux réseaux sociaux étrangers : avec vos données aux USA, vous avez les mêmes droits qu’un banc de méduses dans les eaux internationales. Nous sommes une nation entière de doubles numériques, cyber-apatrides, à l’existence dépourvue de droit. »
Mais il termine sur une note positive : « La prise de conscience de la catastrophe, c’est la première étape de l’optimisme ! »
Pionnier des radios libres en France au début des années 80, Pierre Bellanger a créé Skyrock en 1986 qu’il dirige toujours. Éclectique et curieux, il est notamment à l’origine de la transposition du dispositif étasunien « Alerte enlèvement » en France en 2004, son attrait pour le multimédia puis le numérique vont l’amener à développer de nombreuses analyses et réflexions. Tribunes, interventions et ouvrages émaillent donc cette pensée singulière qui, face à l’hégémonie des USA et de ses GAFA [1], milite pour une reprise de « la souveraineté numérique » [2]. C’est dans ce cadre et, plus largement celui des problématiques en lien avec le numérique, que Pierre nous a fait l’honneur de cet entretien.
Dans votre livre « La souveraineté numérique », vous insistez sur l’importance pour un pays se voulant souverain de pouvoir créer à la fois un système d’exploitation et un résogiciel. La France n’a toujours ni l’un ni l’autre. Existe-t-il des pistes de sortie de cette impasse ?
Oui, la création d’un Commissariat à la souveraineté numérique, dépendant directement de Matignon, et dont la mission première serait la mise en œuvre du système d’exploitation souverain. Un tel organisme est complémentaire des administrations et compétences existantes. Sa structure comme son budget sont particulièrement légers. Il correspond, dans le principe et la volonté, à ce que fut le Commissariat à l’énergie atomique de l’immédiate après-guerre. Continuer la lecture de « EchoRadar : Pierre Bellanger – de Skyrock à la Souveraineté Numérique »
Interview de Pierre Bellanger : la souveraineté, enjeu central de la révolution numérique.
Le 20 février 2015 par Portail de l’IE
A l’occasion de sa contribution au Forum International sur la Cybersécurité, Pierre Bellanger, auteur de l’ouvrage “La souveraineté numérique” (éditions Stock, 2014), a accepté de répondre aux questions du Portail sur les enjeux de la révolution numérique contemporaine.
Dans un ouvrage décapant, Pierre Bellanger, DG-fondateur de la radio Skyrock, dénonce la mainmise des géants du Net (Google, Facebook…) sur nos données, nos usages et ce qui fait notre vie hors et sur la Toile.
Un levier de conscience. C’est ainsi que Pierre Bellanger résume son ouvrage publié cette semaine : La Souveraineté numérique aux Editions Stock. Le dirigeant de la radio musicale Skyrock fait preuve d’une analyse qui détonne face à une approche souvent béate des opportunités offertes par le Net. “Internet est une bénédiction pour la déstabilisation politique d’un régime autoritaire ou la mise en cause, par de nouveaux services en ligne, de rentes imméritées, cette immunité est extrêmement dangereuse lorsqu’elle sert des intérêts étrangers”, prévient-il. Une conception qu’il a initié de longue date et qui prend évidemment une teinte particulière après les révélations d’Eward Snowden.
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou la personne utilisant le service.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.