Initié en février 2006 par le Ministère de la Justice, le dispositif Alerte-Enlèvement a été déclenché ce mercredi 29 mars pour la 20è fois. Voici son historique.
Depuis ce mercredi 29 mars, le plan Alerte-Enlèvement a été déclenché pour la vingtième fois par le Ministère de la Justice après le kidnapping du petit Vicente par son père, un prisonnier en fuite. Aussitôt, journaux, radios, sites internet, agences de presse, réseaux autoroutiers, transports ferroviaires etc se sont emparés de l’alerte pour la relayer le mieux possible. Et favoriser les retrouvailles de l’enfant.
Et si ce dispositif territorial est actif depuis février 2006, il est avant tout “l’œuvre” de Pierre Bellanger, fondateur et dirigeant de la radio Skyrock. Car c’est lui qui, à l’été 2002, découvre l’existence du système AMBER ALERT aux États-Unis qui consiste à impliquer tous les médias à la recherche active d’un enfant disparu.
Pourquoi ne pas l’imposer en France ? C’est ce qu’il cherche à faire dès son retour. Deux ans plus tard, en 2004, la convention “Alerte-Enlèvement” est signée par les différents diffuseurs et les autorités gouvernementales concernées. (Une initiative qui lui vaut d’être médaillé chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2008).
Le 28 février 2006, la convention est signée et mise en place par le Garde des Sceaux Pascal Clément.
Le dispositif est déclenché uniquement si quatre critères sont remplis. Primo, qu’il s’agit d’un enlèvement avéré et non une simple disparition. Puis que l’intégrité physique ou la vie de la victime est en danger. Ensuite que des éléments d’informations permettent de localiser l’enfant ou le suspect. Et enfin (et surtout!) que la victime est mineure.
Le procureur de la République décide de mettre en place l’alerte après concertation avec les enquêteurs, et après information du procureur général auprès de la cour d’appel et de la direction des Affaires criminelles et des Grâces du ministère de la Justice.
Elle est lancée soit par la direction centrale de la Police judiciaire, soit par la gendarmerie nationale, soit par la préfecture de police, qui envoie le message d’alerte aux différents médias et espaces publics.
Et l’Alerte Enlèvement s’arrête, bien sûr, dès lors que l’enfant est retrouvé…
Source : Télé-Loisir